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Au début, tout allait bien …

Alexandre m’a demandé de partager une partie de mon ressenti pendant ce confinement. Je le fais volontiers même si je ne suis pas douée pour le style!

Je suis une grand-mère et arrière grand-mère qui vit seule. Le confinement n’était donc pas évident.

Au début, tout allait bien :
il faisait calme, j’étais très libre de mon temps et de mes occupations. Une de mes filles m’apportait les courses. Je pouvais faire des choses que je ne faisais pas facilement à l’ordinaire : tri, rangements, lectures etc… Au bout d’un certain temps cependant je me suis rendu compte que je déprimais. Ne plus voir ses enfants, petits-enfants, arrière petits enfants et les ami(e)s cela me manquait de plus en plus. 😪

Tous les jours je me promenais un peu. J’en ai profité pour me promener avec mes voisines plus handicapées à la marche que moi et ai pu approfondir un peu mes relations avec elles. Puis, j’ai un peu contrevenu aux normes en vigueur pour dîner une fois par semaine chez ma fille. En principe, c’est elle qui aurait dû venir soutenir sa vieille mère mais elle faisait du télétravail et m’invitait aussi à dîner. C’était normal que ce soit moi qui me déplace et étant confinée, elle aussi, elle n’était pas fort susceptible d’attraper le virus.

Très positif aussi :
le jour de Pâques, rassemblement traditionnel de toute la famille à la recherche des œufs de Pâques mais non acceptable à ce moment, mes enfants m’ont invitée à un rassemblement par internet : nous étions 21 ordinateurs connectés et regardés par 44 personnes! J’ai trouvé cela fabuleux et nous avons beaucoup apprécié notre revoyure familiale pendant 1h30 . 😀

Mes enfants ont aussi installés sur mon gsm, un WhatsApp familial car je n’étais pas seule à m’attrister. Chaque jour à une certaine heure nous nous retrouvions grâce à cette application internet. 🌈 Nous nous découvrions par ce biais certains intérêts inconnus de l’un(e) ou l’autre et nous sentions en communion de pensée et en découverte de ce que les autres vivaient en ce temps de crise. Chaque jour aussi je téléphonais à l’une ou l’autre personne solitaire.

Quant au côté spirituel, j’étais en manque d’eucharistie, de prière en commun et de rencontres bibliques. J’en ai profité pour approfondir un peu les psaumes grâce au livre du Cardinal Martini :
“Le Désir de Dieu. Prier les psaumes.”
Et j’ai essayé d’en étudier un par cœur; mais ce n’était pas facile parce que chaque Bible a une traduction différente!

J’ai beaucoup apprécié que l’église St Pierre reste ouverte toute la journée et que le St Sacrement y était exposé chaque dimanche matin. Pourquoi ne l’avait-on pas annoncé? Je l’ai découvert par hasard. J’ai beaucoup apprécié aussi les Laudes qui étaient et sont priées et chantées chaque matin tôt. C’était impressionnant de voir deux prêtres de notre entité à l’avant de l’église qui se répondaient ainsi que les quelques assistant(e)s bien distancé(e)s. J’avais l’impression que tout le peuple de Dieu était à notre suite.

Finalement je retiens de cette expérience du positif et du négatif. J’ai compris un peu plus encore l’importance des relations humaines et les possibilités de résilience de l’être humain.

Françoise, une vieille mère, grand-mère et arrière grand-mère.

Chère Françoise
Merci de tout cœur de nous avoir partagé ces moments de ton expérience de ce confinement qui s’allège très progressivement. Permets moi de dire que la Françoise que je rencontre lors des partages d’évangile du jeudi est peut-être mère, grand-mère et arrière grand-mère mais qu’elle est loin d’être vieille.
A propos des partages d’évangile du Jeudi, ils ne recommencerons qu’avec la rentrée de septembre.
Encore une précision : nous n’avons pas voulu faire de “publicité” aux prières qui se déroulaient à Saint-Pierre car nous devions à tout prix éviter que trop de gens ne se retrouvent dans l’église en même temps. Nous courrions à tout moment le risque de voir nos autorités nous imposer la fermeture d’églises trop fréquentées. Cependant un nombre important de personnes ont, comme toi, trouvé portes ouvertes et nous sommes heureux du réconfort qu’elles ont pu trouver entre ces murs.

Alexandre

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