Tant en si peu de temps …
Par où commencer ? Nous sommes déjà bien ancrés dans le mois de novembre et l’année liturgique est presque terminée. Tant de choses se sont passées ces dernières semaines. Certaines laisseront des souvenirs ; mais, d’autres auront des répercussions importantes dans les semaines, les mois et même les années à venir. Chacune d’entre-elles mériterait de faire l’objet d’un article dédié ; mais aujourd’hui nous vous proposons une récapitulation pour nous permettre de faire un point, tout en nous réservant la possibilité d’en approfondir certaines plus tard.
Un coup d’œil dans le rétro …
Oufti, dirait-on à Liège : quel démarrage ! L’année pastorale s’est élancée en fanfare. Il y eut la visite du pape François qui a provoqué enthousiasme et polémiques. Nous voilà secoués et réveillés !
Dans la foulée, notre évêque nous a rendu une visite pastorale et fraternelle qui a, pour beaucoup qui ont pu l’approcher, resserré la communion avec lui.
Maintenant nous le connaissons mieux et apprécions son humilité et son écoute, son sens de la mesure et son attachement à l’avenir de nos communautés.
Puis il eut ce long weekend de Toussaint où toutes les célébrations, présidées par le père Tam en solo, se sont déroulées dans un esprit à la fois dynamique et recueilli.
La lumineuse célébration de la Toussaint le vendredi à Saint-Marc, la célébration très recueillie de nos défunts en fin de journée de samedi à Saint-Pierre et enfin les messes dominicales à Saint-Pierre et Saint-Marc.
Tout cela a été assuré par le père Tam en l’absence de l’abbé Willy, qui a en effet été victime d’un très sérieux accroc de santé qui l’a amené en soins intensifs. Heureusement il se remet peu à peu et pourra à nouveau présider certaines de nos célébrations.
Il n’en demeure pas moins que cela nous amène à réfléchir au poids de la tâche que nous faisons reposer, parfois un peu égoïstement, sur les épaules de nos prêtres ainsi qu’à ce que pourrait être notre manière de célébrer dans les années à venir.
Cela aura des conséquences pour nous …
Toutefois avant d’y revenir, levons le regard et quittons un instant nos clochers, notre Unité Pastorale, notre Belgique pour nous rendre compte de la richesse de ce qui se vit dans l’Eglise.
Tout d’abord le Pape François vient de publier sa troisième encyclique. « Dilexit nos ». Une merveille de spiritualité consacrée au Cœur de Dieu que, en se basant sur l’évangile selon Jean, l’on vénère depuis le XIème siècle.
À chaque encyclique François nous amène un pas plus loin sur le chemin de la profondeur. En effet il ne peut y avoir de soucis de la planète (Laudato si) sans une fraternité avec les humains et avec la nature, basée elle-même sur notre fraternité avec le Christ (Fratelli tutti). Et cette fraternité ne peut exister sans un véritable cœur à Cœur avec le Cœur de Dieu (Dilexit nos). Nous y reviendrons certainement.
Quasi simultanément à la publication de « Dilexit nos », se clôturait le long processus de trois ans du Synode sur la Synodalité. Rappelez-vous, le travail sur la synodalité que nous avons fait à l’époque. Ce n’en était que la première phase. Trois ans plus tard le processus se termine par un imposant document fruit des échanges, du discernement et de l’approbation d’évêques, de religieux et religieuses, de prêtres, de laïcs et laïques.
Les médias ne se sont malheureusement intéressés qu’à certains aspects, certes important à nos yeux d’occidentaux, mais finalement assez marginaux en regard de tous les défis ecclésiaux ouverts à discernement dans cette session synodale.
Le document final est conséquent et riche de chantiers ouverts pour le futur. En outre ce qui a frappé le plus les participants, c’est que le Pape l’a promulgué tel quel. Ce geste inattendu est en soi un évènement aux résonances multiples sur lesquels nous essayerons de revenir.
Puis il y a l’appel du Pape à la célébration d’une année jubilaire, qui nous rappèle celle de la Miséricorde en 2016. L’année 2025 sera consacrée au thème « Pèlerins d’Espérance ». A partir de décembre 2024, nous allons beaucoup consacrer de temps à approfondir ce thème et à rendre nôtre cette Espérance qui nous donne vie et que nous apportons au monde.
Traditionnellement l’ouverture d’un jubilé est marquée par le rite de l’«ouverture solennelle de la porte sainte» qui consiste à procéder à l’ouverture, en grande pompe, d’une des portes de la basilique Saint-Pierre. Cette fois le Pape désire que cela se déroule non plus à la Basilique Saint-Pierre mais bien au sein d’une prison de Rome. A nouveau un geste fort aux multiples connotations.
Finalement revenons chez nous, dans notre Unité Pastorale, où, consciente de tout ce qui se vit dans l’Église, notre Équipe Pastorale d’Unité a voulu placer le thème de notre année pastorale dans la perspective de l’année jubilaire et a, d’ores et déjà, choisi « Pèlerins d’Espérance ». Cela manifeste clairement la volonté de notre communauté de ne pas vivre repliée sur elle-même mais ouverte sur le reste de l’Eglise et de marcher avec elle.
Voilà quantité de choses qui se sont vécues, qui se vivent et qui se vivront dans notre Eglise et que nous avons pensé important de rassembler ici. Tout est lié et tout cela influencera notre manière d’être chrétiens aujourd’hui dans un monde qui bouge et dans notre Eglise qui s’est mise en mouvement.