Homélies/Méditation

Ô Croix d’Amour …

HOMELIE POUR LE VENDREDI SAINT 2025

Jn 18, 1 – 19, 42

Frères et sœurs, pour prolonger la lecture de la Passion de notre Seigneur selon saint Jean (Jn 18, 1 – 19, 42), arrêtons-nous et méditons sur les quatre dernières paroles du Christ en croix.

Ces quatre dernières paroles forment un testament pour nous.

« Femme, voici ton fils »

Avant de remettre son esprit à son Père, Jésus nous confie sa mère. Le disciple bien-aimé représente chacun et chacune d’entre nous : « Voici ta mère ». Marie est la mère de l’espérance qui nous accompagne sur les chemins crucifiant de nos vies, dans nos épreuves du corps, du cœur et de l’esprit. Marie vient à notre rencontre et nous soutient pour que notre foi ne défaille pas et que nous ne tombions pas dans le désespoir. N’oublions pas que si nous proclamons la mort de Jésus c’est parce qu’il est ressuscité ! La force de Marie au pied de la croix nous révèle que le mort n’aura pas le dernier mot. La vie triomphera de la mort ! Prenons chez-nous Marie comme notre Mère.

« Ils lèveront les yeux vers celui qu’ils ont transpercé ».

Cette parole de l’Évangile fait référence à un message prophétique que l’on trouve dans l’Écriture Sainte. Et Jésus lui-même va renchérir en l’utilisant à diverses reprises pour annoncer ce qui l’attend à Jérusalem en disant : « Il faut que le fils de l’homme soit élevé. » Ou encore : « Élevé de terre, le fils de l’homme attirera à lui, toute l’humanité. » Ayons à l’esprit que lorsque Jésus affirmait que : « une fois élevé de la terre » c’est-à-dire une fois crucifié, il annonçait en fait la mort qui l’attendait à Jérusalem.

En étant élevé sur la croix, pourquoi Jésus attire-t-il l’humanité à lui ? Grâce au sacrifice de la croix, à travers la croix, à travers Jésus Christ crucifié, l’amour extrême de Dieu, son amour infini se déverse sur le monde. La puissance de son amour est inouïe. Certes, la mort a un certain pouvoir, mais l’amour de Dieu est plus puissant, l’amour de Jésus Christ est plus fort que la mort. Oui, la souffrance a un certain pouvoir, mais l’amour de Jésus Christ est plus fort que la souffrance. La haine a un certain pouvoir, mais l’amour de Jésus Christ est plus fort que la haine. Les divisions ont un pouvoir, mais l’amour de Jésus Christ est plus fort que les divisions. L’amour de Jésus Christ est toujours le plus fort.

Contemplons Jésus Christ crucifié.
Contemplons son amour.

En ce Vendredi Saint, prenons le temps de contempler Jésus Christ crucifié. Prenons le temps de regarder Jésus sur la croix. Contemplons son amour. Son amour que rien ni personne n’a pu arrêter : aucune souffrance, aucune mort, aucune haine ne peuvent freiner l’amour de Dieu envers nous. Parce que Jésus est mort en nous aimant. Il est mort en nous aimant. Jésus est mort en pardonnant. Jésus est mort en priant : « Entre tes mains je remets mon esprit. » Il est mort en aimant jusqu’au bout, en nous manifestant combien son amour est extrême.

Lorsque nous éprouvons de la difficulté à aimer, lorsque nous trouvons que pardonner est difficile, lorsque l’angoisse nous ronge parce que nous sommes frappés par la maladie. Et même si certaines personnes autour de nous affirment que le courage ce n’est pas d’avoir peur, rappelons-nous qu’il est normal d’avoir peur, n’ayons pas peur d’exprimer nos craintes.

Prenons le temps de nous arrêter devant la croix afin de confier notre peur à Jésus Christ, en lui répétant : « Seigneur, j’ai peur, mais je te donne ma peur. Seigneur, je suis malade, mais je te confie ma maladie. J’ai péché, Seigneur, mais je t’offre mon péché. » Jésus peut accueillir chacune de nos souffrances parce qu’il les a portées sur la croix, il a tout supporté dans la puissance de son amour, de sa miséricorde, de son salut. Arrêtons-nous un instant pour contempler Jésus Christ, pour contempler Jésus Christ crucifié.

Au pied de la croix, nous pourrons élever à Dieu une prière universelle en lui confiant la vie du monde, en le priant pour toute l’humanité. Ensuite, nous allons dévoiler la croix et prendre un temps pour la vénérer, nous allons nous prosterner devant la croix, nous allons adorer la croix, nous allons adorer Jésus Christ crucifié. Nous allons le vivre en observant un moment de recueillement, en silence. Mais nous allons également prendre le temps de le faire lentement, dans ce moment grave de la Passion de Jésus Christ, en réfléchissant à ce moment grave que traverse l’humanité menacée par les guerres, les maladies liées à ces violences, l’exode.

Ayons confiance, Jésus Christ est plus fort que tout.

Amen

Abbé Willy Mirindi

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