Un seul Dieu pour tous …

Dimanche nous célèbrerons de façon solennelle, l’ «Épiphanie du Seigneur».

Certes nous avons célébré le 25 décembre la naissance de l’Enfant Dieu, le 30 décembre La Sainte Famille, le 1^er janvier la Vierge Mère Dieu mais ce dimanche 7 janvier nous célèbrerons l’Épiphanie : Manifestation de Dieu au monde, aux sages et aux simples, manifestation dans le corps d’un enfant, dans notre propre chair.

Au cours des 6 premiers siècles l’Épiphanie fut la grande et unique fête chrétienne «de la manifestation du Christ dans le monde». Nos précurseurs dans la Foi célébraient ce jour-là tout à la fois la Nativité, l’adoration des mages, le Baptême dans le Jourdain et les Noces de Cana. Toutes ces épiphanies du Messie.
Aujourd’hui seule l’Église Orthodoxe Arménienne conserve cette tradition.

Alors cette fête de dimanche prochain n’est, dans la vie chrétienne, pas plus celle de la galette des rois que Noël n’est celle du Père Noël ou du Sapin. Sachons faire la part des choses en goutant certes à la galette – moi, personnellement, je la préfère à la frangipane pure – mais surtout en revisitant cet incroyable mystère de «l’Emmanuel», Dieu manifesté dans notre chair.

Étaient-ils trois …

Aucun des premiers écrits canoniques ou apocryphes ne fait des mages des rois ou n’établit leurs nombre à trois. Mais ce qui est rapporté par tous c’est qu’ils venaient d’Orient, “là où la Lumière se lève” et apportaient trois présents : l’or, l’encens et la Myrrhe – la royauté, le sacerdoce et la victoire sur la mort. C’est d’ailleurs sur l’appropriation personnelle de ces trois pouvoirs que Satan tentera Jésus au désert après son baptême.
Ce que nous disent les textes c’est qu’ils étaient plusieurs, mages, chercheurs de la vraie Lumière. Plus que certainement ils étaient issus de plusieures contrées et civilisations différentes.

Onze jours après l’Épiphanie, le 18 janvier nous entrerons de plein pied dans la Semaine pour l’Unité des Chrétiens au cours de laquelle le pape François nous appelle à prier «pour le don de la diversité au sein de l’Église». À écouter et à accueillir les autres, à prolonger au sein de l’œcuménisme, l’esprit de synodalité.

Alors, cette année, si nous admettons qu’ils étaient trois, nous pourrions imaginer les mages, les chercheurs de Dieu, venant de trois horizons différents, catholiques, protestants et orthodoxes.
Imaginons rien qu’un instant… abandonnant le chemin de la division ils s’en retourneront par un autre chemin, celui de l’unité dans le don de la diversité.

Ci-contre l’appel du pape pour la semaine de l’Unité des chrétiens