A propos du baptême

Au début…

Pour les premiers chrétiens le baptême avait un sens très profond.  Ils le vivaient comme une véritable conversion.  En sortant de l’eau c’était une nouvelle naissance qui s’opérait en eux, une nouvelle création : celle d’un nouvel être.  Il se dépouillait du « vieil homme », pour se revêtir du Christ et ainsi d’une nouvelle identité (« Vous tous qui avez été baptisés dans le Christ, vous avez revêtu le Christ » Galate 3, 27). En Christ une nouvelle existence était reçue, caractérisée par une expérience de liberté.  En effet, le baptisé se définit désormais par rapport à Dieu, libre, et non par rapport aux attentes des autres.

Et aujourd’hui…

Quel sens peut-on encore donner aujourd’hui à ce rite du baptême et surtout lorsque celui-ci est administré à un tout petit enfant ?

Il est important de s’interroger à ce sujet, comme à propos de chaque rite de notre religion. Un rite qui perd de son sens se vide et ne devient qu’une répétition de gestes qui ne sont plus porteur de sens et de vérité pour l’individu, ni d’ailleurs pour la collectivité.

Le baptême est un sacrement, et pour que le rite devienne « sacrement », il doit être un signe concret, Porteur et Donateur du sens et de la réalité même qu’il signifie.  Comme tous les sacrements, le principal Don qui nous est fait est celui qui nous entraîne sur un chemin de liberté par et dans le Christ.

Par le rite du baptême, l’Eglise veut faire comprendre l’enjeu du mystère de toute vie c’est-à-dire que la vie est un Don et que ce Don est lié à l’Amour infini de Dieu.

Quelle que soit la manière dont l’enfant a été procréé, toute personne humaine s’émerveille devant le don de la vie en l’enfant. Il est en puissance porteur de la tendresse divine et de celle de ses parents. 

Par le baptême, nous reconnaissons, individuellement et en communauté, que l’enfant est un Don merveilleux de Dieu, que l’enfant est porteur de nouveauté et d’un dynamisme de liberté capable de renouveler la vie de la société.

Par le baptême nous apprenons que nous sommes appelés, nous adultes responsables, à regarder ce Don avec les yeux de Dieu. Il nous invite à pénétrer son intention de sauver l’humanité pour la rétablir dans sa dignité originaire.

Par le baptême, le regard sur l’enfant devient un regard nouveau. Il est un être de nature divine en qui Dieu crée un nouveau commencement. 

On ne peut regarder une nature divine qu’à partir d’un lieu touché par le divin ! La célébration du baptême ne concerne donc pas uniquement l’enfant mais aussi les parents, les parrain(s) et marraine(s) et l’assemblée.

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